Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de saint-agne
  • : Faits divers du quartier Saint-Agne Toulouse
  • Contact

Recherche

Pages

8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 12:30

Devant la caserne Saint-Agne, la foule grouille. Il est 10 heures ! L’heure de la soupe. Le flot des réservistes allant déjeuner en famille s’écoule à pas pressés. Des femmes stationnent attendant qu’il leur soit permis d’entrer. Elles apportent des victuailles à leurs époux ou à leurs enfants sous les drapeaux. Brusquement, les ordres changent. On ne doit plus laisser sortir personne et un adjudant de l’active fait respecter un peu bruyamment cette nouvelle consigne.

Les réservistes qui se disposaient à aller manger en ville font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils rebroussent chemin et se contre temps ne diminue en rien leur bonne humeur.

Puisque les amis que j’attends ne sortent pas, c’est moi qui pénètre dans la caserne. Je vais déjeuner avec eux.

Le spectacle est pittoresque ; la caserne semble une ruche bourdonnante. Ça et là, sur de rares brins d’herbe, de nombreux groupes de réservistes sont installés à l’ombre de quelques arbres. Des femmes partagent gaiement avec leur mari le déjeuner abondant qu’elles ont apporté. Partout on mange, on boit avec entrain. On plaisante et on rit. La joie déborde et tous ces hommes qui vont bientôt partir pour la guerre sont insouciants et heureux.

L.C.

(Midi-Socialiste – 9 août 1914)

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 12:27

Hier matin, devant la caserne du 126°, trois personnes distribuaient des brochures de l’Action Française, nullement anonymes puisque des vaillants de cette Ligue et non des moindres en prennent la responsabilité.

Un agent de police, animé de trop de zèle, se faisant aider d’un sergent et d’un homme de garde, a arrêté deux des distributeurs et les a conduits au poste de police de la caserne.

Les personnes arrêtées ont dû décliner leurs noms, profession et domicile ; elles ont été retenues plus d’une heure. Durant ce temps, le commissaire de police a été avisé et est intervenu ; les prisonniers ont été remis en liberté, mais invités à se tenir à la disposition de la police.

Cette invitation est inutile, car le fait de cette distribution ne constitue ni délit, ni contravention ; l’arrestation est seul le fait coupable car elle est arbitraire. De ce que les brochures renferment de dures vérités il ne s’ensuit pas qu’elles ne puissent être répandues, au contraire.

(L’Express du Midi – 05 mai 1907)

Partager cet article
Repost0
15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 14:39

La gendarmerie de Cahors a procédé, lundi, à l’arrestation d’un soldat du 126° régiment d’infanterie, de Toulouse, prévenu de désertion à l’intérieur. Ce militaire a été, lundi soir, remis aux gendarmes, qui l’ont écroué dans les locaux disciplinaires de la caserne du 11° de ligne, en attendant d’être joint au convoi bi-mensuel du 2 mai prochain, à destination de notre ville.

(L’Express du Midi – 25 avril 1907)

Partager cet article
Repost0
2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 13:22

Hier matin, vers 10h15, un commencement d’incendie s’est déclaré aux cuisines du 2° bataillon de la caserne Niel. Une grosse marmite renfermant 70 litres d’huile, où l’on faisait frire du poisson s’est soudainement enflammée et a communiquer le feu à la toiture. L’alarme a été donnée par un planton du poste. Les pompiers de la caserne centrale sous les ordres du capitaine Mauco et du lieutenant Vergnes, prévenus aussitôt, se sont rendus sur les lieux avec la pompe automobile, qui a été mise en batterie. Après une heure d’effort, le feu a été circonscrit.

Dix mètres de la toiture ont été détruits par le feu et par l’eau. Pas d’accident de personne.

(Midi-Socialiste – 11 mars 1925)

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 14:13

Les agents cyclistes Canies, Peytou et Lavail, ont rencontré, au cours de la nuit, du 9 au 10 courant, à 1 h 45 du matin, au bord du canal, au Pont des Demoiselles, trois individus porteurs de sacs et de musettes. L’un de ces individus était, en outre, porteur d’une paire de pinces en fer et d’une canne plombée. Ils ont été conduits à la Sûreté.

Après enquète, ils ont été déférés au Parquet : le nommé Pouchon Henry, 29 ans, demeurant 44 rue de la Providence, sous l’inculpation de port d’arme prohibée ; le nommé Mathieu Edmond, 21 ans, sans domicile fixe, sous l’inculpation de vagabondage ; le nommé Belbès Jules, 22 ans, soldat au 14° régiment d’infanterie, sous l’inculpation de vol.

(Midi-Socialiste – 12 décembre 1924)

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2016 7 18 /09 /septembre /2016 13:11

Surexité par la boisson le soldat Jean Chaillou, du 14° d’infanterie, insulta le 18 juillet, au retour d’un exercice de nuit, son caporal de chambrée et le sergent de semaine.

3 mois de prison.

(Midi-Socialiste – 11 octobre 1924)

Partager cet article
Repost0
18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 14:39

Le 126° d’infanterie qui doit quitter notre ville, ainsi qu’on le sait, en vertu des décisions arbitraire de Clémenceau, n’irait plus à Aurillac changer de garnison avec le 139° ainsi qu’il avait été précédemment décidé.

Hier matin, les autorités militaires ont été informées que le ministre avait changé d’idée, ce n’est plus à Aurillac que va être envoyé le 126°, mais à Brive.

Le régiment de brive viendra prendre sa place à Toulouse.

Les trois bataillons du 126° actuellement à Perpignan vont recevoir incessamment l’ordre de se rendre directement à Brive, sans s’arrêter à Toulouse.

(L’Express du Midi – 28 juillet 1907)

Partager cet article
Repost0
5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 15:33

Séance du 17 mai

Président, M. le colonel Mairot, directeur du génie ; commissaire du gouvernement, M. le commandant Montrefet.

Désertion : Jean-Louis Gabriel Craman, du 126° de ligne, âgé de 22 ans, est poursuivi sous prévention du délit de désertion à l’intérieur en temps de paix, pour avoir quitté la caserne le 21 février dernier et être resté absent jusqu’au 6 mars, jour où il fut arrêté par la gendarmerie. Les excuses données par Craman étaient si pauvre, si bizarres, qu’il a été l’objet d’un examen médico-légal confié à M. le docteur Petit, médecin-major. Sa tenue à l’audience est celle d’un minus habens, faisant bien son service cependant, car à peine s’il a eu deux jours de salle de police. M. le docteur Petit a constaté quelques antécédents qui ont pu avoir répercussion sur le sujet ; il conclut à une responsabilité limité.

M. le commissaire du gouvernement énumère les circonstances des faits imputés à Craman ; ils ne relèvent nullement un état d’inconscience, mais, toutefois, témoignent de bizarreries frôlant l’incohérence ; aussi, M. le commandant Montrefet conclut à une condamnation atténuée, comme l’est l’intellect du prévenu, sans que le casier judiciaire permette le sursis.

M° Auriol se demande quelle pouvait être la cause de la désertion de Craman, qui a répondu à son défenseur « qu’il ne comprenait rien à son acte ». C’est la vérité absolue ; Craman n’a pas compris, donc il est irresponsable. L’instruction a demandé spontanément un rapport médico-légal. Pourquoi ? Parce que Craman paraissait irresponsable. Ce qu’il parraissait, il l’est. Le passé de Craman l’établi aussi bien que le décousu de ses actes et que son attitude à l’audience ; le rapport de M. le médecin-major ne le contredit nullement ; aussi, l’acquittement s’impose.

Le conseil de guerre a déclaré Craman coupable à l’unanimité, et l’a condamné, par six voix contre une, à quatre mois de prison.

(18 mai 1907)

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 10:40

Séance du 7 mars

Président, M. le colonel Mairot, directeur du génie ; commissaire du gouvernement, M. le commandant Montrefet.

Outrages par paroles, gestes et menaces envers des supérieurs, à l’occasion du service :

Raoul-Vincent-Marius Mélus, soldat au 126° de ligne, est né à Toulouse le 3 janvier 1885.

Mélus refusa le 18 décembre 1906, à son caporal, de se rendre à la salle de police et lui adressa une injure ; le lendemain, il opposa le même refus au caporal ; il réitéra ce refus au sergent après avoir fait le moulinet avec un bâton dont il s’était emparé.

Mélus, qui été l’objet d’un examen médico-légal a été jugé par M. le docteur Lambert n’avoir qu’une responsabilité limité.

M. le commissaire du gouvernement admet les conclusions du docteur Lambert ; aussi, conclut-il à une répression des faits commis par Mélus qui, s’il fut un faible d’esprit, n’a jamais été un inconscient, mais M. Montrefet ne s’oppose pas à la loi de sursis.

M° Fourcade plaide l’état de dégénérescence de Mélius ; le défenseur s’empare habilement de rapports antérieurs faits sur son client par des médecins, et notamment celui du docteur Guilhem, qui a étudié Mélus il y a trois ans environ ; ce docteur n’hésita pas à admettre l’irresponsabilité absolue de Mélus ; le conseil de guerre, tenant compte du défaut de volonté manifeste chez l’accusé, ne voudra pas considérer comme coupable un dégénéré qui cédait inconsciemment aux impulsions diverses qui ont agi sur lui, et M° Fourcade demande avec conviction l’acquittement de Mélus.

Le conseil de guerre a condamné Mélus à deux mois de prison et lui a accordé le bénéfice de la loi Béranger.

(L’Express du Midi – 8 mars 1907)

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 17:33

Dans la soirée du mercredi 27, un soldat du 126° se présenta dans une honorable famille de Miremont, dont le fils accomplit également, au 126° ces deux années de service. Ce militaire inconnu se donna comme un messager chargé par son camarade d’annoncer à ses parents un accident survenu lundi, et à la suite duquel ce dernier eut la jambe cassée.

Les parents, désolés, annoncèrent, par dépêche, leur arrivée pour jeudi auprès du malade. Mais l’on s’aperçut bientôt que le récit du messager, fourmillait d’invraisemblances. Et voilà, qu’au hasard de la conversation, le militaire déclare inconsciemment son nom. Les parents se rappellent aussitôt que, dimanche, leur fils leur parla d’un camarade, parti depuis quelques jours de la caserne Niel et répondant au nom et signalement du messager.

Malgrè tout, on a quelque doute et bon cœur ; on fait copieusement souper le fantassin ; on lui glisse quelques pièces et le courrier de la gare est chargé de l’embarquer sur Toulouse, au train de 9h 13. Mais le gaillard s’esquive et, depuis mercredi soir, erre aux environs de Miremont.

La mère du soi-disant blessé s’est présentée à la caserne et son flis lui-même l’a rassuré en arrivant au poste sur ses deux jambes.

Le déserteur ne parait pas jouir de la plénitude de ses facultés et semble avoir plutôt besoin de l’infirmerie que de la cellule.

(L’Express du Midi – 1 mars 1907)

Partager cet article
Repost0