Le cambriolage à Toulouse et spécialement de nos églises devient décidement un mal endémique et épidémique. Nous demanderions une médecine à la fois hygiénique, préventive et curative. La police et la morale devraient se donner la main… s’il y avait une morale. Puisqu’il existe encore une police, qu’elle agisse ; il est temps, grand temps.
Toujours est-il que dans la nuit de samedi à dimanche ; les malfaiteurs ont opéré à l’église Saint-Germaine.
Avec des vrilles, ils ont troué l’épaisse porte de chêne qui s’ouvre au levant de l’église et donne sur le jardin. L’ayant trouée, ils ont fait jouer l’espagnolette, puis, pioussant les deux vanteaux de la porte à la fois, la gâche de la serrure n’a plus servi d’obstacle et les voleurs ont eu leurs grandes entrées.
Une fois dans la place, les voleurs ont forcé et vidé tous les troncs ; ils ont descellé celui de Sainte-Germaine, l’ont transporté dehors sur un tas de fumier et l’on mis à sec.
Ils sont entrés également dans la sacristie par la porte ; ils ont ouvert tous les bureaux et tiroirs, fait main basse sur l’argent qu’ils renfermaient ; et toujours ils ont procédé avec effraction.
Les malfaiteurs ont respecté le tabernacle, les vases sacrés et les ornements. Leur but était l’argent.
M. le commissaire de police du 6° arrondissement s’est rendu sur les lieux avec ses agents hier matin dimanche entre 10 heures et 11 heures. Il a constaté l’éta des lieux, relevé des traces.
Elle est en quête ; on la dit sur une piste.
(L’Express du Midi – 19 septembre 1905)