Sur plainte de M. Carsus Pierre, 40 ans, chef de la gare Saint-Agne, procès-verbal a été dressé contre le nommé Julia Jules, 24 ans, charretier, pour avoir voyagé de Cintegabelle à Toulouse.
(Midi-Socialiste – 23 février 1925)
Sur plainte de M. Carsus Pierre, 40 ans, chef de la gare Saint-Agne, procès-verbal a été dressé contre le nommé Julia Jules, 24 ans, charretier, pour avoir voyagé de Cintegabelle à Toulouse.
(Midi-Socialiste – 23 février 1925)
Vous êtes à Toulouse et vous avez besoin, par exemple, d’aller à Saint-Gaudens. Vous prenez un billet de 3° classe (aller et retour) à Toulouse-Matabiau qui vous coûtera 7fr. 20 et vous donnera le droit de revenir par l’express vers les cinq heures (quand il n’y a pas de retard).
Mais si l’idée vous prend de faire une promenade avant de monter dans le train et d’aller le rejoindre à Saint-Agne, c’est autre chose. Vous êtes plus près de Saint-Gaudens ; malgré cela, vous devez payer 7fr. 20 et prendre un supplément de 2° classe, soit 1fr. 90 jusqu’à Saint-Agne et de la prolongation de la 3° jusqu’à Matabiau.
N’y a-t-il pas là une anomalie ?
En effet. Mais il nous semble que la Compagnie pourrait accepter en 3° dans l’express, sans aucun préjudice pour elle, les voyageurs qui auraient pris un billet aller et retour pour Saint-Gaudens à Saint-Agne, pourvu que ces voyageurs, acceptassent de descendre à la gare Matabiau, l’express ne s’arrêtant pas à Saint-Agne.
(L’Express du Midi – 14 novembre 1898)
Nous avons parlé en son temps d’un vol important, commis à la halte Saint-Agne.
Un garçon boulanger, Edmond Pitet, âgé de 20 ans, domicilié – lors de son arrestation – rue Traversière Saint-Georges, vola 1432 francs. Voici ce que dit l’accusation :
« Les malfaiteurs ont brisé l’un des carreaux de la porte d’entrée, ont passé la main et ouvert. Ils étaient alors dans la salle d’attente. Avec un ciseau à froid de 3 cm de largeur, ils ont pratiqué, au-dessous du guichet, un trou de 35 cm sur 33, et ont pénétré dans le bureau. Là, ils ont fracturé deux tiroirs et se sont emparés de 1432 francs.
M. Montané fit aussitôt d’active recherche. Il connait sa clientèle. Il su bientôt que Pitet, qui ne travaillait pas et n’avait pas le sou la veille du vol, venait de s’offrir un complet chez… (mais ne faisons pas de réclame) et de dépenser plusieurs centaines de francs. Arrêter aussitôt, Pitet avoua.
Il a au casier, cinq condamnations. Il s’est évadé deux fois de la prison de Pamiers. Il est noté comme un malfaiteur dangereux. Il n’a pas de domicile fixe ».
Le tribunal lui inflige six mois de prison.
(L’Express du Midi – 29 octobre 1898)
Dans la nuit du 8 au 9 octobre courant, des malfaiteurs s’introduisirent à la halte Saint-Agne à l’aide d’effraction et s’emparèrent d’une somme de 1430 francs, se composant de 7 billets de banque de 100 francs, de 380 francs en pièce d’or et de 350 francs en pièce d’argent.
Après une minutieuse enquète, le service de la sûreté a pu mettre la main sur l’un des auteurs de cet audacieux méfait qui paraît avoir été perpétré par deux individus :
C’est le nommé Edmond Pitet, âgé de 21 ans, boulanger, sans domicile fixe. Fouillé, ce malfaiteur a été trouvé en possession de sept billets de banque de cent francs, parmi lesquels s’en trouvait un taché d’encre, que M. Sire, chef de la dite halte, a formellement reconnu, et de cent francs en pièce d’or de 20 francs, dont une autrichienne qui paraît aussi venir du vol en question.
Interrogé sur l’origine de cet argent par M. Belhomme, commissaire spécial, Pitet a déclaré narquoisement qu’il l’avait gagné en faisant la fraude de l’essence de rose.
Le nommé Pitet et également l’un des auteurs du vol d’une bicyclette, commis dans la nuit du 1 au 2 octobre, à l’aide d’effraction, rue de la Concorde, au préjudice de M. Noubel, constructeur-mécanicien.
Il a pour ce dernier méfait, un complice, qui est le nommé Ernest Hugenelle, âgé de 19 ans, qui a été arrêté à Montauban, lundi dernier, au moment où il cherchait à vendre la dite bicyclette.
Il viendra rejoindre incessament son ami Pitet à la maison d’arrêt de Toulouse, où ce dernier a été placé aujourd’hui, sous mendat de dépôt, par M. le juge d’instruction.
Nous apprenons qu’au dernier moment, Pitet, a fait des aveux complets à M. le juge d’instruction en ce qui concerne le vol de la halte Saint-Agne.
(L’Express du Midi – 16 octobre 1898)
Dans sa dernière réunion, le conseil municipal s’est occupé de la halte de Saint-Agne ; c’est bien. Mais, en attendant que la compagnie du Midi donne satisfaction à ses vœux, ne pourrait-il pas lui donner satisfaction à la population et rendre la station, telle qu’elle est organisée, plus accessible et par la même plus utile ? Il suffirait de prolonger jusque là la ligne d’omnibus de la barrière Saint-Michel. Il semble bien difficile d’admettre que l’administration municipale ne puisse pas obtenir le prolongement d’une ligne dont le parcours et absolument ridicule.
(L’Express du Midi – 3 février 1897)
Une question de Bedouce
Nos deux députés n’oublient pas à la Chambre, au milieu des pressants et angoissants débats politiques, notre bonne ville de Toulouse.Et, soit par des questions écrites, soit par des interventions à la Tribune, soit encore par des démarches auprès des ministres compétents, ils se préoccupent des questions municipales, dont ils ont déjà entretenu l’assemblée communale.
Or, il était un vieux projet, dont le citoyen Bedouce n’a cessé de se préoccuper : c’est la transformation en gare de la halte de Saint-Agne. La compagnie des chemins de fer du Midi à plutôt fait preuve de nonchalance. Aussi le député de la première circonscription a-t-il une fois de plus harcelé le ministre des Travaux publics. Et il est certain que le projet en question ne tardera pas à être réalisé.
Voici d’ailleurs ce que nous lisons dans le « Journal Officiel » :
Réponse de M. le ministre des Travaux publics à la question n°3427, posée par M. Bedouce, député, le 30 mai 1913.
M. Bedouce, député, demande à M. le ministre des Travaux publics quelles sont les raisons qui retardent la mise à exécution, par la compagnie des chemins de fer du Midi, de la convention (loi du 2 août 1907), en ce qui concerne la transformation en station de la halte de Saint-Agne (ligne de Toulouse à Bayonne), prévue par l’article 3 de cette convention.
Réponse
La compagnie du Midi a présenté, le 15 juin 1912, un projet de loi pour l’acquisition des terrains nécessaires à la transformation dont il s’agit. Ce projet a été, après examen, approuvé par décision ministerielle du 8 août. Il résulte de renseignements fournis par la compagnie que les achats autorisés sont aujourd’hui réalisés
Quant au projet même des travaux que l’administration a réclamé à la Compagnie a différentes reprises, la Compagnie vient de faire connaître qu’elle allait le produire au cours de cette semaine.
Ce projet sera aussitôt soumis à l’instruction réglementaire. L’administration ne négligera rien pour qu’il puisse ensuite être adopté et finalement exécuté dans les moindres détails.
(Midi-Socialiste – 13 juin 1913)
J.B…, 43 ans, ancien chef de halte à Saint-Agne, qui donna pour 10 Fr. 10 billets d’aller et retour Toulouse/Paris au nommé G.L…, 29 ans, marchand de volailles, se voit infligé un mois de prison avec sursis et 100 Fr. d’amende et le marchand de volaille, deux mois et 100 Fr. d’amende.
(Midi-Socialiste – 27 juin 1912)
Hier dans l’après-midi, un accident mortel s’est produit à la gare Saint-Agne. A 1 h 35, le train de marchandises Toulouse-Auch entrait en gare. A ce moment précis, M. l’abbé Raynaud, 74 ans, ancien curé de Saint-Jory, demeurant allée Saint-Michel, qui stationnait sur le quai en attendant le train de Bayonne voulut traverser la voie et aller sous l’abri d’attente des voyageurs. Malheureusement, l’abbé Raynaud, traversa trop lentement et fut tamponné par la machine. Des cris d’effroi s’élevèrent parmi les spectateurs présents ; un maréchal des logis du 57° d’artillerie, Costes, n’écoutant que son courage, se jeta sur la voie pour dégager le malheureux prêtre. Il était trop tard ; tous les deux furent renversés. L’abbé Raynaud fut précipité sur le trottoir et le sous-officier projeté à quelques mètres. Bien que gravement contusionné le maréchal des logis Costes put se relever, et après avoir reçu des soins de M. le docteur Séran, il a été transporté au quartier, par les soins de l’autorité militaire.
Quant à l’abbé Raynaud il était mort sur le coup. Le docteur Séran a déclaré que le prêtre avait succombé à une fracture du crane.
Le corps a été transporté à son domicile.
Une enquête est ouverte.
(Midi-Socialiste – 5 mai 1912)