Le blog de saint-agne

M. Blanc, commissaire de police du 5° arrondissement, s’est trnasporté lundi soir à la maison du Calvaire, à la barrière des Récollets, chez les Pères du Sacré-Cœur.

M. Blanc venait s’assurer si les membres de la congrégation s’étaient dispersés, le délai s’expirant ce jours-là 20 avril. M. le commissaire de police a accompli sa mission dans l’immeuble desert occupé seulement par M. l’abbé Viguier, qui a été constitué gardien de la maison.

M. Blanc a donc pu s’assurer que la congrégation était dispersées et que M. l’abbé Viguier, ayant appartenu à la maison des Pères du Calvaire, venait d’être sécularisé par Mgr Germain, sur quoi M. le commissaire s’est retiré.

Dans la journée d’hier, le juge de paix du canton Sud, accompagné du greffier, s’est transporté à son tour dans la maison du Calvaire ; il a fait une petite tournée dans l’immeuble abandonné, apposant de ci de là quelques scellés et procédant à un inventaire sommaire.

(L’Express du Midi – 22 avril 1903)

Hier matin on a commencé de procéder à la vente aux enchères des biens meubles qui appartenaient à l’ancienne congrégation dissoute des pères jésuites du calvaire.

Cette vente a eu lieu dans l’immeuble située à l’ancienne barrière des récollets.

Tous les antiquaires, chiffonniers et marchand de bric-à-brac s’y étaient donné rendez-vous.

Beaucoup de chaises, prie-Dieu, ou tableaux religieux, un harmonium, quelques meubles mais peu d’objets rares.

C’est un spectacle peu banal que ces ventes aux enchères, public un peu spécial à par inévitablement quelques curieux.

Il serait difficile de faire acquisition d’un meuble qui aurait excité la convoitise des marchands d’antiquité, l’enchère monte rapidement et le meuble vous échappe.

La plupart des objets qui étaient là ont été achetés par deux prêtres et quelques brocanteurs.

Le produit de ces ventes ira entre les mains des agents du fisc et des individus aux doigts crochus qui les entourent.

C’est un des plus beaux héritages de la défense républicaine selon Waldeck-Rousseau et Millerand.

Où est donc passé le milliard des congrégations ?

La classe ouvrière et les socialistes qui, pendant l’affaire Dreyfus avaient naïvement pris place à côté des bourgeois républicains ont pu voir aussi à quoi sert la collaboration de classe.

(Midi-Socialiste ― 19 septembre 1909)

Nous rappelons que les grandes fêtes populaires que le cercle le Réveil du Sud organise les 21 et 22 septembre, et qui attireront une foule énorme sur le terrain des Récollets, s’annonce sous les meilleurs auspices. Vu les grandes manœuvres, qui otent à l’autorité militaire le plaisir de mettre à la disposition du comité des fêtes une musique militaire pour le samedi soir 21 septembre, la grande retraite aux flambeaux, dont nous donnons ci-dessous l’itinéraire, aura lieu avec le concours de l’Harmonie la Lyre Saint-Cyprien, directeur M. Capdeville, et des tambours et clairons de cette société.

Itinéraire de la retraite aux flambeaux :

A huit heures et demie, départ place du Capitol, rue Lafayette, rue Alsace-Lorraine, place Rouaix,

rue du Languedoc, place des Carmes (arrêt), rue Pharaon, places extérieure et intérieure Saint-Michel (arrêt), allée Saint-Agne jusqu’après le passage à niveau ; retour allée Saint-Agne, arrêt et concert devant le siège du cercle du Réveil du Sud, 50 allée Saint-Agne, avec le concours de l’harmonie et de l’orphéon les Cigaliers toulousains. Éclairage à giorno, embrasement du cercle.

La musique de l’École d’artillerie prêtera son concours à la grande kermesse et à la bataille de fleurs de demain dimanche 22 courant.

Le prix des places pour ces fêtes est fixé comme suit :

Fête de jour-Entrée 0fr.50 donnant droit à un billet de la tombola au profit des victimes du « Iéna » du prix de 0fr.25.

Les lots de cette tombola, offerts par le commerce toulousain, et qui sera tirée le dimanche 29 septembre, sont exposés chez M.Desclaux, négociant, 15 rue du Languedoc.

Fête de nuit-Un cavalier et sa dame, 0fr.25 ; deux dames seules, 0fr.25. L’entrée est gratuite pour les enfants accompagnés de leurs parents.

Vu le grand nombre des engagements pour le concours de diabolo, ceux-ci ont été arrêtés depuis hier soir.

(La Dépêche du Midi – 21 septembre 1907)