Le blog de saint-agne

A Toulouse

Toulouse se prépare depuis longtemps à cette fête sportive que va être le passage des coureurs du Tour de France, et l’on nous a affirmé, au comité organisateur, que tout était prêt. Une organisation des plus complètes règnera, nous dit-on, dans notre ville, à propos de cette course. Les cyclistes toulousains se sont chargés avec dévouement de tout le contrôle et de tout le service de la route depuis Toulouse jusqu’à Labastide d’Anjou (Aude).

Ils seront échelonnés sur la route de Cette, où des contrôles volants ont été installés à Saint-Agne, Castanet, Montgiscard, Baziège, Villeneuve, Avignonet, etc. Ces contrôleurs cyclistes volants porteront le brassard bleu ; les commissaires des contrôles porteront les brassards rouges.

En outre, des contrôleurs secrets, sans insignes, sont disséminés sur la route, rendant toute fraude impossible.

Une difficulté particulière se présentera aujourd’hui sur cette route, ordinairement si agréable de Cette à Toulouse. Entre Castanet et Baziège, le comité d’organisation a prévu de l’encombrement sur la route, à cause de la foire de Montgiscard. Un nombre considérable de véhicules et surtout de bestiaux ne va pas manquer d’affluer sur cette route, rendant ainsi le passage difficile aux coureurs. Des mesures d’ordre spéciales seront prises à ce sujet, afin d’éviter à Garin ou à Aucouturier un combat singulier avec un auroch, renouvelé de l’Antique.

A Toulouse, le service d’ordre ne laissera pas non plus à désirer ; plus de soixante agents de police assureront ce service à partir de la barrière Montpellier jusqu’au contrôle d’arrivée et au vélodrome.

Rappelons que c’est sur la place Saint-Michel qu’aura lieu cette arrivée ; un pavillon spécial sera aménagé pour le contrôle, où les arrivants viendront signer.

Les coureurs feront leurs entrée par la route de Castanet, l’allée Saint-Agne et la Grand’Rue Saint-Michel. On a établi un horaire en tenant compte du tableau de marche des deux dernières étapes qui accuse une moyenne de 26 kilomètres à l’heure. D’après cet horaire, le premier arriverait en ville vers 3 heures de l’après midi.

Personnellement nous pensons que c’est là le temps le plus optimiste. Etant donné le vent violent qui soufflait hier à Marseille et qui empêchait les coureurs d’avancer, le premier ne doit apparaitre qu’à 4 heures environ.

En attendant les coureurs, des courses seront données au vélodrome du Bazacle avec un programme des plus attrayants ainsi que nous l’avons annoncé hier. On ignore plus en effet que les coureurs devront se rendre au vélodrome du Bazacle, à travers la ville et que ce parcours sera neutralisé. Les coureurs recevront à cet effet des fiches de neutralisation qu’ils devront présenter à leur entrée au vélodrome où ils seront conduits par des pilotes cyclistes.

Des clairons placés par intervalle dans le parc du Bazacle et aux Amidonniers, annonceront par sonnerie les coureurs. Faisons des vœux pour que ces derniers n’arrivent pas au moment de la course des motocycles qui rendraient l’accès de la piste dangereux.

Les coureurs repartiront samedi matin, à 6 heures ; le départ des groupes se fera au café Sion et le départ effectif au faubourg des Minimes.

(L’Express du Midi – 9 juillet 1903)

A l’allée Saint-Agne

Un grand nombre d’électeurs avaient répondu à l’appel du Parti Socialiste, la salle Caillaba était archi-comble lorsque, après la formation du bureau, le président donna la parole à notre sympathique camarade Bessat, conseiller municipal, qui, dans un langage élevé, stigmatisa les faux radicaux, qui, pour satisfaire leurs ambitions personnelles, n’ont pas hésité à se jeter dans les bras de la réaction. Son discours fut haché par les applaudissements de tous les véritables républicains (radicaux ou socialistes), qui se trouvaient dans la salle.

Julien, adjoint au maire, lui succéda à la tribune ; il lui est facile de conquérir l’auditoire.

Julien est plutôt un causeur, mais un causeur qui charme ; aussi, son intervention fut-elle très goûtée et la défense qu’il présenta de l’œuvre parlementaire de nos amis Bedouce et Ellen Prévot, fut-elle très goûtée de tous les assistants.

Bedouce termina fort heureusement cette belle réunion, qui nous rappelait celle de 1906 ; essayer d’analiser le discours de notre ami serait le déflorer ; pendant deux heures et quart, oubliant même sa qualité de candidat, Bedouce fit un exposé clair et précis de la situation actuelle et commenta en termes heureux l’action socialsite du conseil municipal pendant la guerre, et c’est par une véritable ovation que la péroraison de son discours, où, faisant appel à l’union de tous les républicains, de tous les trvailleurs, fut accueillie.

Un ordre du jour acclamant les candidats du Parti socialiste et flétrissants les menées des royalos-radicaux fut adopté et termina cette belle réunion.

Bonne soirée pour le socialisme.

(Midi-Socialiste – 29 novembre 1919)

Hier matin, vers 5 heures 45, une collision s’est produite allée Saint-Agne entre une jardinière attelée d’un cheval conduite par mme Clémentine Caunes, laitière à Ramonville, et une voiture attelée d’un cheval, conduite par M. Bouyssou, laitier, demeurant aux Bourdettes. Par suite du choc, M. Bouyssou a été projeté sur le sol et s’est fait des blessures sans gravité.

(L’Express du Midi – 18 janvier 1902)