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  • : Le blog de saint-agne
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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 16:20

Séance du 6 décembre

Président : M. le colonel Macrot, directeur du génie ; commissaire du gouvernement, M. le commandant Montrefet ; M° Gabaude est au banc de la défense.

Vol simple : François – Désiré Antoine, soldat au 126° de ligne, est né le 15 août 1887, à Graulhet (Tarn) ; il est poursuivi pour vol simple ; il lui est imputé de s’être approprié, le 6 septembre dernier, une somme de 75 francs 50 au préjudice d’un inconnu.

Loupiac, soldat du même régiment, constata ce jour-là, la disparition de son porte monnaie contenant 3 louis de 20 francs et 3 écus de 5 francs ; le porte monnaie fut trouvé en dehors de la Poudrerie, où Antoine et Loupiac étaient de service, par Antoine qui le reconnait, aussi est-il poursuivi pour vol simple. L’accusation ne relever contre lui le vol militaire, le vol ayant été commis en dehors des locaux militaires et au préjudice d’un inconnu qui aurait pu n’être pas militaire.

M. le commissaire du gouvernement fait ressortir combien l’accusation s’est fait un devoir de qualifier de vol simple l’acte relevé contre Antoine ; l’acte n’en reste pas moins grave, et les dénégations contradictoires du prévenu sont loin de plaider en sa faveur ; mais M. le commandant Montrefet ne veut pas oublier qu’Antoine a d’excellente note comme soldat, et que dans sa vie civile il n’y rien à lui reprocher ; aussi conclut-il a une condamnation.

M° Gabaude, après avoir reconnu la loyauté de l’instruction et de l’accusation, reprend les faits desquels, pour la défense, résulte un acte de trouvaille sans intention de vol chez l’inventeur. Les dépenses inconsidérées d’Antoine ont empêché la restitution, mais ne saurait modifier le caractère de l’intention lors de la main mise sur le porte monnaie ; et, dès lors, Antoine est en voie de relaxe, subsidiairement, M° Gabaude indique les excellents antécédents de son client ; il demande une large application des circonstances atténuantes, avec le bénéfice de la loi de sursis.

Le conseil de guerre, après délibéré, déclare Antoine à l’unanimité coupable de vol simple, et le condamne, par 4 voix contre 3, à trois mois de prison avec le bénéfice de la loi de sursis.

Désertion à l’intérieur en temps de paix, avec emport d’effets : Jean-Marie Armengol, né à Saint-Gaudens le 3 octobre 1884, soldat au 126°, en garnison à Toulouse, a disparu de la caserne le 1 septembre ; après une excursion en Espagne, Armengol rentra en France ; il fut pris à Narbonne le 6 octobre, pour avoir voyagé sans billet en chemin de fer ; dissimulant son nom, il ne fut identifié que le 11 octobre ; et, comme il n’a pu représenter une paire de souliers de repos, il est sur la sellette pour répondre du fait de désertion à l’intérieur en temps de paix, avec la circonstance aggravante d’emport d’effets.

Armengol reconnait la désertion mais nie l’emport d’effets, car il laissa, affirme-t-il, les souliers dans son paquetage.

Armengol à la monomanie des absences illégales ; la loi d’amnistie lava une absence de 25 jours commis en juin dernier ; et lorsqu’il est parti, le 1 septembre, il était sous le coup d’une punition disciplinaire de soixante jours, motivée par une absence de 5 jours et 10 heures.

M. le commissaire du gouvernement estime n’avoir pas à appuyer sur les faits qui sont patents, mais il rappelle les mauvais antécédents militaires d’Armengol et réclame de ses juges une punition qui lui soit une leçon ; il n’insiste pas sur l’emport d’effets, car les souliers non représentés peuvent bien avoir été laissés par lui et avoir été égarés.

M° Laurens à une tache lourde à remplir ; mais elle n’est pas au-dessus de ses forces ; habilement, il représente Armengol comme dominé par une jeune fille à laquelle il avait promis mariage ; son client s’absente et s’absente encore pour se rendre auprès de celle dont il s’est rendu l’esclave ; aussi, faisant fonds de ces condamnations, le jeune maître, s’autorisant en outre de l’excellent passé d’Armengol, n’hésite pas à réclamer du conseil de guerre une large application des circonstances atténuantes, avec la loi Béranger ; M° Laurens estime qu’il n’a pas à insister pour faire tomber la circonstance aggravante d’emport d’effets, n’ayant pour ainsi dire qu’à s’associer sur ce point aux conclusions de M. le commissaire du gouvernement.

Le conseil de guerre déclare à l’unanimité coupable de désertion à l’intérieur en temps de paix, écarte la circonstance aggravante, le condamne à deux ans de prison et, par 5 voix contre 2, lui accorde la loi de sursis.

(L’Express du Midi – 7 décembre 1906)

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 16:41

Séance du 11juillet

Président, M. le colonel Mairot, directeur du génie ; commissaire du gouvernement, M. le lieutenant de Warroquier, substitut.

Rebellion envers les agents de l’autorité –

Jean-Baptiste Fossier, originaire de Nevers, est né le 2 novembre 1881 ; il est soldat au 126° de ligne.

Le 29 août dernier, Fossier eut une dispute violente avec un camarade à Port-Sainte-Marie. Les gendarmes voulurent intervenir, mais Fossier résista avec violence ; il menaçait de frapper l’agent de l’autorité qui voulait l’arrêter. Enfermé, Fossier brisa les objets qui se trouvaient sous sa main. Fossier a de fâcheux antécédents dans la vie civile ; au régiment il est mauvais soldat.

A l’audience, Fossier accuse de brutalité le gendarme qui lui mit le cabriolet et serra trop fort ; mais les débats établissent que résistance et rebellion ont précédé la mise du cabriolet.

Aussi, M. le lieutenant de Warroquier demande une répression sévère des actes commis par Fossier dont la conduite est loin de plaider en sa faveur.

M° Lacaux fait état de la qualification tardive du délit par le parquet et le rapporteur. La justice n’avait pas d’abord vu de rebellion, mais un bris d’objets de casernement ; donc, la rebellion est douteuse, soutient la défense et M° Lacaux accuse le gendarme d’avoir manqué de mesure dans l’arrestation de Fossier ; dans la scène, il n’y a eu que confusion, aussi, l’incertitude plane sur tous les faits ; s’il y a incertitude, il y doute, et si le conseil de guerre ne croit devoir aller jusqu’à l’acquittement, il fera à Fossier une large application des circonstances atténuantes.

M. le lieutenant de Warroquier fait très judicieusement remarquer que la gendarmerie a constaté les faits et que l’instruction a qualifiés suivant son devoir.

Le conseil de guerre déclare à l’unanimité Fossier coupable du délit de rebellion, il n’accorde pas les circonstances atténuantes et par six voix contre une, le condamne à quatre mois de prison.

(L’Express du Midi – 16 juillet 1906)

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5 septembre 2015 6 05 /09 /septembre /2015 17:08

Il n’y a pas d’eau à la caserne Niel, allée Saint-Agne, tel est le cri d’alarme qu’on jette depuis quelque temps.

Or, ceci n’est pas un mythe. Depuis plusieurs jours, l’eau manque absolument à la caserne du 126° durant toute la matinée. On a beau ouvrir les robinets, rien ne coule.

Il arrive alors que nos soldats ne peuvent même pas procéder à leur toilette du matin, ce qui est un véritable supplice, surtout par la chaleur que nous subissons.

Cependant, pour être exacts, nous devons dire que l’eau coule à partir de 6 heures du soir à la caserne, c’est-à-dire au moment où personne n’en a besoin.

Nous espérons bien qu’il suffira de signaler cet état de chose absolument désastreux pour qu’il y soit porté remède ; il y a là un danger trop grand pour qu’un pareil fait puisse subsister.

Mais quand et avec quelle municipalité pourrons-nous bien en avoir fini avec cette cruelle question de l’eau.

(L’Express du Midi – 1 août 1906)

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 17:22

Le soldat François Illion, du 14° d’infanterie, disparait le 26 décembre 1916. Un peu plus tard, grâce à deux cartes postales interceptées, on apprit qu’il avait déserté et qu’il se trouvait au camp des prisonniers de Darmstadt. Il fut condamné par coutumace à la peine de mort, le 26 juin 1917, par le conseil de guerre de la 131° division.

Un peu plus tard, il venait se soumettre aux autorités militaires françaises. Il a été traduit devant le Conseil de guerre de la 17° région qui l’a condamné à 5 ans de travaux forcés et à la dégradation militaire.

(Midi-Socialiste – 02 septembre 1923)

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14 juin 2015 7 14 /06 /juin /2015 11:37

Désertion à l’étranger en temps de paix – Léon Tapié, du 126° de ligne, né le 10 février 1882, est poursuivi sous la prévention de désertion à l’étranger en temps de paix.

Le 17 mars 1905, Tapié quitta la caserne, passa en Espagne ; de Bilbao, il fit remettre ses effets militaires au corps ; le 12 mars dernier, il se présenta à notre consul à Tarragone pour faire sa soumission.

Les antécédants militaires et cuivils de Tapié sont excellents ; sa présentation volontaire à notre consul plaide en sa faveur. M. le commissaire du gouvernement, très loyalement, fait état de ces circonstances ; mais il est obligé de requérir une peine grave – la faute l’éxige – mais il conclut en même temps à l’admission des circonstances atténuantes.

Après une excellente plaidoirie de Me Lacau, le conseil de guerre, à l’unanimité, condamne Tapié à un an de prison avec l’application de la loi Bérenger.

(L’Express du Midi – 3 mai 1906)

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7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 17:02

Vol

Dans le courant de la nuit dernière, il a été soustrait dans l’intérieur de la caserne du 126° de ligne, une bicyclette appartenant à M. le lieutenant Feuga. Une enquète est ouverte au commissariat du 6° arrondissement.

(L’Express du Midi – 30 janvier 1906)

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 20:57

Abandonné, sacrifié par des chefs dont le devoir était de le protéger et de le défendre, le colonel de La Brousse de Veyrazet a voulu revoir une dernière fois son régiment sous les armes.

Après avoir été passé en revue, le 126° a défilé devant son chef qui, en proie à une émotion indicible, a longuement salué le drapeau ; un souffle d’indignation soulevait toutes les poitrines.

Respectueux, jusqu’au bout de la discipline, le colonel s’est abstenu d’adresser à la foule une seule parole, que certainement on n’aurait pas manqué d’exploiter contre lui. Avant de quitter la caserne il a fait paraitre l’ordre suivant :

Par ordre ministérielle du 26 décembre 1905, et sur la proposition de M. le général J. Fabre, commandant le 17° corps d’armée, le colonel de La Brousse de Veyrazet sera rayé des cadres du 126° à une date très prochaine qui sera excatement fixée ultérieurement.

En quittant le comandement du régiment qu’il exerçait depuis plus de huit années, votre colonel vous dit fièrement, simplement et avec tout son cœur :

Adieu !

Et après avoir consacré toute sa vie au service de la patrie, il clame une dernière fois au 126° :

Haut les cœurs !

Silence sous les armes !

Salut au drapeau !

Toulouse le 8 janvier 1906.

Le colonel commandant le 126°,

G. de La Brousse

Chef d’une valeur et d’un mérite incontestés, désigné par ses inspecteurs pour les situations les plus élevées, le colonel de La Brousse voit aujourd’hui sa carrière brisée, il va rejoindre dans la retraite, les Marchand, les Monteil, les Driant et tant d’autres victimes comme lui de la délation et de la Franc-Maçonnerie, avec lesquels il saura mener le bon combat.

(L’Express du Midi – 13 janvier 1906)

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 20:56

Vol

Dans le courant de la nuit dernière, il a été soustrait dans l’intérieur de la caserne du 126° de ligne, une bicyclette apparteant à M. le lieutenant Feuga. Une enquète est ouverte au commissariat du 6° arrondissement.

(L’Express du Midi – 30 janvier 1906)

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 15:56

Par 10 points (2 essais, un drop) à 3 (1 but sur coup franc)

C’était une demi-finale du championnat militaire. Le 14e s’est montré de loin le meilleur, dominant dans toutes ses lignes. Jeu plein d’intérêt. A signaler le demi de mêlés du team vainqueur, le montalbanais Fourniol, qui a produit grosse impression.

(Midi-Socialiste – 15 décembre 1922)

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 15:55

Vol militaire : le soldat Masdupuy Léon, du 14e R.I, coupable d’un vol de 25 francs et d’un couteau à cran d’arrêt au préjudice d’un de ses camarades. Le Conseil, après plaidoirie de Me Nazaire-Bauc le condamne à un an de prison sans sursis, sa responsabilité étant légèrement atténuée.

(Midi-Socialiste – 6 décembre 1922)

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